Revitalisation de la culture et de la langue
Apprendre l’ojibwé : Des cours de langue comme portail vers la guérison et l’identité

Boozhoo, une salutation, et miigwech, une expression de gratitude – ces mots sont à la base de la langue ojibwée.
Dans une tentative délibérée de rompre les liens qui unissaient les peuples autochtones à leurs racines culturelles, il était interdit de parler l’ojibwé ou toute autre langue autochtone dans le système des pensionnats, ce qui a entraîné une perte d’identité culturelle qui se fait encore aujourd’hui cruellement sentir dans les communautés. La possibilité de se réapproprier ces langues devient un acte puissant de résilience et de réconciliation.
Esther Diabo, qui parle l’ojibwé, est une aînée et une éducatrice. Elle a elle-même survécu à neuf années passées dans des pensionnats et s’est consacrée à l’organisation de cours de langue comme moyen de guérison et de restauration culturelle.
Le financement obtenu par le Fonds de réconciliation avec les Autochtones (IRF) couvre la location de la salle paroissiale, les honoraires professionnels et le matériel pédagogique. Ce soutien est essentiel pour que les cours puissent se poursuivre et offrir aux survivants et aux membres de la communauté Anishinaabée un espace sûr pour renouer les liens avec leur langue et leur identité.
Parler l’ojibwé devient une forme de guérison intérieure et profonde. C’est une reconquête de ce qui a été pris, une restauration de la dignité et une source de force pour ceux qui ont subi les pensionnats. À l’avenir, Mme Diabo envisage d’intégrer l’ojibwé aux messes de l’église par la prière, de combiner les pratiques culturelles et religieuses et de favoriser une expérience spirituelle plus inclusive et plus authentique.
Diocèse de Thunder Bay
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